Ti-Paul faisait
parti d’une famille de sept enfants. C’était un jeune garçon
de 16 ans un peu frêle, mais souriant … Son père n’avait pas de
travail stable et ne s’occupait que de lui. Sa femme lui servait
qu’à mettre des enfants au monde, à lui préparer ses repas et à
laver ses vêtements. Dans ses moments libres, le père de Ti-Paul
allait prendre une bière à la brasserie du coin pour revenir à
l’heure du coucher lorsque tout le monde était couché.
A tout faire dans la
maison, la mère de ti-Paul s’était défraîchie en même temps
que ses vêtements. Elle se levait à 5 heure le matin et terminait
toujours journée vers 11 heure après avoir fait le repassage du
lavage de la journée précédente. Elle travaillait du dimanche au
samedi exception faite du dimanche matin où elle se rendait à
l’office religieux.
Puis un jour, en
rentrant à la maison, ti-Paul avec ses sœurs et frères ne
trouvèrent pas leur mère dans sa cuisine habituelle. Quelques
choses n’allaient pas … Le père de ti-Paul entra à la maison et
chercha à son tour la mère de ses enfants … mais elle n’était
plus là. Quelques morceaux de vieux vêtements tenaient sur le lit
et le garde-robe avait encore quelques jupes et chemises suspendues.
Cette absence dura
quelques mois … La mère de ti-Paul était parti sans laisser de
traces. Alors qu’il se rendait faire une commission pour son père,
ti-Paul vit de loin sa mère … Elle avait changé … elle était
toute belle … un visage bien maquiller … de beaux vêtements …
et surtout un sourire éclatant. Un homme l’accompagnait lui
tenant la main.
Ti-Paul revint à la
maison et raconta à la famille ce qu’il avait vu … sa mère
toute belle et souriante, chose qu’il n’avait jamais vu d’elle
auparavant. Le père de ti-Paul écoutait à l’autre bout de la
table et les enfants étaient autour de T-Paul lui posant des
questions. Alors les enfants demandèrent à leur papa, pourquoi
maman était parti?
Le père de ti-Paul
répondit que c’était la faute de tous, mais surtout de la sienne.
On ne l’avait pas assez aimé, remercié, félicité et câliné
pour lui montrer de la tendresse et de l’appréciation pour tout ce
qu’elle faisait. Surtout lui permettre de s’évader de son
travail quotidien …
Ainsi s’arrête
cette histoire sans fin car elle aura celle que l’on souhaite...
Le bonheur, c’est
savoir ce que l’on veut et le vouloir passionnément. -
Félicien Marceau