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mercredi 26 décembre 2012

MAISON D'HOMME


L'homme avait 60 ans. Il avait perdu son emploi et n'avait pas retrouver de moyens financiers pour survivre. Son argent ... un autre ce l'était approprié. A court d'un emploi, il décida de faire l'entretien ménager d'immeuble.

Lui, un professionnel, n'avait pas donné d'explication à sa famille qui le délaissait de plus en plus. Il voyait bien que les siens voulaient savoir, mais honteux de son état, il se cachait derrière mille explications douteuses. Un a un ses enfants s'éloignèrent de lui croyant qu'il éprouvait des problèmes de comportement, de jeux, de prostitution, de drogue et d'autres raisons.

Il vivait maintenant dans la rue. Sa famille lui manquait terriblement. Tout l'argent qu'il gagnait servait à payer ses dettes et le logement de sa compagne de vie. Son estomac le faisait souffrir parce qu'il prenait qu'un repas par jour et encore là, ce repas se limitait à deux tranches de pain et un peu de viande trouvée ici et là.

L'hiver venait trop rapidement. Il chercha refuge sans savoir où se diriger. Un ami qui le connaissait bien lui trouva une maison pour homme. Cette maison accueillait des itinérants, des voleurs, des drogués et tout ce qu'il y a de rejet de cette société.

Sans télévision, sans téléphone, sans radio, rien qu'un livre à la main celui de ces souvenirs, il trouva le moyen de tenir son agenda. À son arrivée en soirée, il n'avait pas mangé. Il était trop tard. On l'obligea à prendre une douche et lui offrit de laver son linge. On l'habilla avec ce qu'il y avait de disponible.

Avant le coucher, une collation avec un breuvage apparut sur la table de la salle principale. Poli, il attendit son tour, mais c'est la loi du plus fort qui existe. Ce soir là, il dû passer son tour parce que d'autres semblaient avoir encore plus faim que lui. On lui assigna un lit où sommeillait d'autre gens dans la même situation. Mais il ne dormit pas ...

Quatre mois s'écoulèrent jusqu'au jour où il trouva le moyen d'aider d'autres personnes comme lui. Une aventure qui lui permis de comprendre de passer de l'aide au suivant … parce qu'il y a un temps pour parler et un temps pour ce taire.

Les chemins du jour côtoient ceux de la nuit. (Homère)

dimanche 16 décembre 2012

NOEL, LE CHOIX DE ...

C'était la veille de Noël, Gabriel marchait dans une rue bordée de magasins. Des lumières, des guirlandes et des oriflammes ornaient la devanture de ces magasins pour annoncer des présents à donner à nos proches pour Noël. Une musique enveloppante et pleine de rêverie inondait une rue qui paraissait devenir sans fin.

Un petit parc avec quelques bancs publics dont certains étaient couverts de neige, tatouaient un espace sans forme précise. Attiré par un homme assis tête baissée au centre de l'un de ces bancs, Gabriel marchait instinctivement en sa direction comme s'il était pour découvrir quelque chose. L'homme releva la tête à son approche et Gabriel s'aperçut … que cette homme assis était son père.

Ce père devenu un clochard n'était plus l'ombre de lui-même. Il était sale, sentait mauvais, avait la barbe et les cheveux longs. Ses vêtements beaucoup plus des lambeaux mêlés les uns aux autres le drapaient comme un rideau.

Gabriel le regarda pour être bien sûr que c'était son père … c'était bien celui qu'il n'avait pas revu depuis plusieurs années, celui qui avait déjà été fort à l'aise, celui qui l'avait gâté de tout et surtout d'amour étant jeune. Celui qui, un jour, avait aussi trompé sa confiance et qui reconnaissait sa faute pour lui avoir demandé pardon. Ce père errait maintenant puisqu'il avait tout perdu aux mains de gens d'affaires sans scrupules.

Gabriel qui portait toujours beaucoup d'animosité envers son père vira les talons et poursuivi son chemin pour l'ignorer. Il s'en alla retrouver sa conjointe avec quelques cadeaux de Noël à mettre au pied de l'arbre. C'était son choix ... sa façon de fêter ce jour de paix, de pardon et d'amour ...

La solitude. Elle peut porter très haut, pourtant ce sera toujours un châtiment.

Adolf Rudnicki