C'était la veille de
Noël, Gabriel marchait dans une rue bordée de magasins. Des
lumières, des guirlandes et des oriflammes ornaient la devanture de
ces magasins pour annoncer des présents à donner à nos proches
pour Noël. Une musique enveloppante et pleine de rêverie inondait
une rue qui paraissait devenir sans fin.
Un petit parc avec
quelques bancs publics dont certains étaient couverts de neige,
tatouaient un espace sans forme précise. Attiré par un homme assis
tête baissée au centre de l'un de ces bancs, Gabriel marchait instinctivement en sa direction comme
s'il était pour découvrir quelque chose. L'homme
releva la tête à son approche et Gabriel s'aperçut … que cette homme assis était son
père.
Ce père devenu un
clochard n'était plus l'ombre de lui-même. Il était sale, sentait
mauvais, avait la barbe et les cheveux longs. Ses vêtements
beaucoup plus des lambeaux mêlés les uns aux autres le drapaient
comme un rideau.
Gabriel le regarda pour
être bien sûr que c'était son père … c'était bien celui qu'il
n'avait pas revu depuis plusieurs années, celui qui avait déjà été
fort à l'aise, celui qui l'avait gâté de tout et surtout d'amour
étant jeune. Celui qui, un jour, avait aussi trompé sa confiance
et qui reconnaissait sa faute pour lui avoir demandé pardon. Ce
père errait maintenant puisqu'il avait tout perdu aux mains de gens d'affaires sans scrupules.
Gabriel qui portait
toujours beaucoup d'animosité envers son père vira les talons et
poursuivi son chemin pour l'ignorer. Il s'en alla retrouver sa conjointe avec
quelques cadeaux de Noël à mettre au pied de l'arbre. C'était son choix ... sa façon de fêter
ce jour de paix, de pardon et d'amour ...
La solitude. Elle
peut porter très haut, pourtant ce sera toujours un châtiment.
Adolf Rudnicki
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