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samedi 29 janvier 2011

DÉLIVREZ-NOUS DU MAL

Il y a 2395 ans, naissait un des plus grands philosophes de tous les temps, Aristote. Il est le père de la logique et de la métaphysique, matières que j'ai aimé lors mes cours de philosophie. Je crois cependant que certains dirigeants de la planète ont oublié les règles politiques que ce philosophe a énoncé.

Aristote disait que tout État est une association et toute association se forme dans la vue de quelque avantage. Il ajoute que quelques politiques soutiennent à tort que le magistrat , le monarque, le père de famille, et le maître sont investis de pouvoirs de même nature. Aristote fait la démonstration du vice de ce principe dans son livre premier sur LA POLITIQUE .

Certains chefs d'état ne comprennent pas que le peuple n'est pas à leur service mais bien au service de la communauté. Le peuple a besoin que le peuple s'occupe de lui. Il y a 2 000 ans, Néron, empereur romain, a compris cela et a donné au peuple du pain et des jeux. L'homme est l'animal social par excellence.

Avec le temps, les chefs qui ont acquis par hérédité ou par la force la direction d'un état se sont toujours sentis investis d'un mandat à vie et intégral. Faut-il prendre le peuple pour des imbéciles et croire qu'il n'a aucune intelligence? Certainement pas. Le peuple a besoin de recevoir pour donner.

Machiavel, à qui on a attribué à tort (c.f.. Le Prince) la notion de machiavélisme, a toujours recherché la paix. Maître ambassadeur et négociateur, il fut obligé d'accomplir pour des chefs d'état corrompus, des actions contre qui et quoi il s'est rebellé au milieu de sa vie. Cela lui valu des quarantaines inadmissibles.

Quand l'être humain a faim et soif, que son estomac le fait souffrir, il tue, il vole. Quand l'être humain a besoin de s'exprimer par son travail ou de faire valoir un talent, il se regroupe pour un projet de vie. Lorsqu'il constate que ce n'est ni l'un ni l'autre qui lui donnera une qualité de vie … il se révolte.

Des hommes du peuple comme Pancho Villa, Georges Washington, Vladimir Ilitch Oulianov (Lénine), Napoléon Bonaparte et quelques autres ont compris cela … à tort ou à raison …Mais quand les dictateurs comprendront-ils?

vendredi 21 janvier 2011

LA VIE ... LA VIE - VOL II



Il était midi. Une journée d'été chaude et ensoleillée. Un moment où une promenade sur une voix piétonne nous fait apprécier la nature et ses richesses. Mais ce midi-là, je faisais partie du groupuscule de gens qui ont envi de rester seuls. De ces gens qui ont le goût de refermer leur coquille afin de réfléchir sur leurs difficultés.

Donc ce midi-là, j'ai garé mon auto près d'une basilique que je connaissais un peu. J'avais besoin de crier à Dieu les misères dont je me sentais victime. Assis sur le banc des accusés de cette basilique mon esprit voguait pleine de questions. Pourquoi me demandais-je que Dieu avait des préférences, pourquoi ne recevions-nous pas un égal degré de chance dans la vie ?

Pourquoi, m'étonnais-je que la vie avait prodigué des faveurs extraordinaires à certaines personnes qui avaient été offensantes, et surtout … pourquoi la vie caresse des gens du berceau à la tombe, sans laisser d'obstacle sur leur passage 1... ?

Puis un bruit de porte assourdissant se produisit à ma droite. Ce bruit en sursaut me ramena sur terre. Une femme avec deux petits enfants venaient d'entrer par une grosse porte de métal qui venait de se refermer sur son cadre. La maman tenait ses petits par la main et avait ajusté son pas au rythme des petites jambes de ses enfants.

Ils avaient surement entre 3 et 4 ans pas plus. Leur regard balayaient les murs bardés de peinture, de vitraux et d'icônes aux figures pas toujours angéliques. Leur petite tête scrutait les fresques du plafond tout en marchand, guidé par la main de leur mère. Et je les observais encore et encore.

Après quelques minutes, la maman s'immobilisa. Elle faisait face à une statue représentant Dieu. En silence, elle sembla prier dans son cœur Celui qui était devant elle. Du même coup, les petits en firent autant. Se penchant vers eux, elle leur dit à voix basse : «Demander au Seigneur que nous soyons heureux » … leurs petites mains se joignirent. C'est alors qu'elle déposa la monnaie pour deux lampions que les petits allumèrent dans les bras de leur mère. Puis, ils repartirent …

Je ne savais plus quoi dire ni quoi faire avec ma liste d'épicerie, mais je savais que j'avais l'air ridicule. Alors, j'ai compris que la chose la plus importante dans la vie, c'est d'être heureux … et parfois, le bonheur est à nos pieds même si notre vie est pleine de difficultés.

JUILLET 1984

1 - Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église MS A, 2 r°-v°

vendredi 14 janvier 2011

L’ÂNE DE SCHUBERT/LA ROUTE

Un ami m'a transmis les deux très beaux textes qui suivent.


Trop souvent, les gens se laissent entraîner le long de certaines voies contre leur intérêt, ils cèdent, on ne sait pourquoi, aux cajoleries, sont tentés de faire certaines choses, de suivre parce que tout le monde suit, emboîte le pas, emprunte ce chemin. D’habitude, il est plus facile de se laisser mener et de suivre plutôt que de prendre une route différente, de rester opiniâtrement sur ses positions et d’aller là où l’on a envie d’aller, là où on croit qu’on a raison d’aller.


En général, c’est la route la plus rapide que les gens veulent suivre. Ils pensent que c’est la meilleure, la plus directe. Quelquefois, c’est le cas. Mais, souvent, elle est encombrée d’autres personnes et l’on finit par aller lentement, plus lentement que par la route moins rapide. Il est souvent difficile de revenir sur ses pas ou de faire un détour. Le carrefour est bloqué. Bien entendu, il arrive aussi que les gens têtus se fourvoient, prennent des routes différentes qui se révèlent être des culs-de-sacs, ou bien s’aperçoivent rétrospectivement qu’ils n’ont pas tourné au bon endroit.  Dieu sait que ça m’est arrivé plus d’une fois. Peut-être mon départ pour l’Amérique en était-il un exemple, je n’ai pas vu le panneau d’interdiction. Je n’en sais rien.  


Mais chemin faisant, le long des sentiers de traverse, il est arrivé des choses étranges, plus étranges que nous ne l’imaginions, des panoramas inconnus ont été entrevus, des rencontres imprévues ont eu lieu, même quand il a fallu rebrousser chemin- surtout quand il a fallu rebrousser chemin. Bien souvent, l’affaire tourne bien parce que la route était celle que vous considériez vraiment comme la bonne route, la meilleure pour vous.


MERRIFIELD, A. (2008). L’âne de Schubert. Paris, Actes Sud, p. 222-223/408

L’ÂNE DE SCHUBERT/LES BUTS ET OBJECTIFS

Bien souvent, nous nous fixons des buts qui nous rendront heureux, croyons-nous, des buts que nous visons, que nous poursuivons ardemment, persuadés que le bonheur passe forcément par là. Mais ce sont ces objectifs qui font notre malheur, qui nous condamnent, qu’ils soient atteints ou non. Ils nous obligent à emprunter une route bien particulière, sur laquelle on ne peut pas revenir sur ses pas, où les détours n’ont pas leur place. Le bonheur est censé se trouver au bout de cette seule route. 
Dorénavant, nous n’avons guère de place pour manœuvrer et beaucoup d’intervalles à remplir. Et, une fois arrivés, que nous reste-t-il à faire? Donc, à présent, j’ai renoncé à concrétiser mes rêves. Je veille à les cantonner uniquement au domaine du sommeil, un domaine des plus modestes. Je me console en écoutant ce que nous a dit Jacques Brel dans Avec élégance : « Ils n’ont plus grand-chose à rêver/Mais ils écoutent leur cœur qui danse/ Ils sont désespérés/Mais avec élégance. » 
Désormais, en écoutant mon cœur qui danse, je m’abandonne plutôt à des songeries, dans un lieu où je n’ai jamais rêvé d’être, où je suis venu échouer par hasard, plutôt que de ma propre volonté. Et ce lieu, je ne lui demande rien, je n’en attends rien, je n’ai aucune exigence. Et lui, en retour, n’en a pas non plus. Nous nous entendons bien d’une certaine manière, une manière instinctive, comme je m’entends bien avec Gribouille. C’est là que réside notre accord tacite, l’histoire secrète de notre succès, notre élégance.
MERRIFIELD, A. (2008). L’âne de Schubert. Paris, Actes Sud, p. 226-227/408

mercredi 12 janvier 2011

VOYAGE SUR LA 802 – VOLET VII

Je viens d'embarquer dans l'autobus ... la 802 ... qui doit me ramener chez moi. Nous sommes trois passagers assis un peu partout. J'occupe un banc près de la fenêtre. Comme le parcours de la 802 ne se fait pas dans les quartiers les plus huppés, les voyageurs ne sont pas non plus les plus aisés.


C'est le premier arrêt. Les premiers passagers s'amènent et prennent à leur tour un siège. L'un de ceux-là s'assoie en arrière de moi. Les effluves d'un pantalon qui n'a pas connu le savon depuis un siècle me monte au nez.


Je change de place et je recule de deux (2) espaces pour ne pas passer à GO et perdre conscience. Un autre banc libre m'ouvre les bras. Peu de monde autour, il semble avoir les qualités requises ... je l'occupe.


Un second arrêt. Un autre groupe de passagers embarque et s'assoie en avant et derrière moi. Je ne sais pas si c'est lui ou elle, mais une haleine à ranimer une personne dans le coma m'atteint en plein visage. Je vacille ... Même avec un mouchoir devant moi, mon nez se tort de douleur.


Troisième arrêt, je veux sortir immédiatement, mais je suis si proche du dernier arrêt en autobus et si loin à pied ... un calvaire. Allons un effort, il faut que je me lève et que je me dirige vers l'arrière. Là ce sont les plus jeunes qui sont assis. Je vais me sentir plus en confort.


Là, je succombe. Une odeur de pot fumée deux fois m'enrobe, me fait léviter ... Je suis tellement engourdi que je ne sens plus rien ... ma vue n'est plus la même, j'enlève mes lunettes. Là, je sors.


Sur place, je respire l'air frais et j'exhale l'odeur de pot, de fond de culotte et d'haleine putride qui m'ont rendu débile pendant quelques minutes. Imaginez-vous Québecoise et Québecois, ce que ce serait si le gouvernement étatisait l'eau pour la vendre dans un pays voisin. Je crois que la pollution de l'air dépasserait les normes de Kyoto.

dimanche 2 janvier 2011

VOYAGE SUR LA 802 - VOLET VI

Comme tous les autres patients, j'attends la 802 à une station passablement achalandée pour un dimanche matin. De nombreuses personnes attendent avec moi et, parmi elle, des personnes âgées. Oui, je les aime … mais avec de la sauce et des oignons même si je fais partie de ce groupe. Ce que je ne comprends pas, c'est les raisons qui les incitent à ne pas payer les fruits qu'ils picossent chez le marchand ou leur passage en autobus.

Mon autobus fétiche arrive enfin à l'arrêt. Je ne suis jamais pressé d'embarquer car, je peux les observer. Les uns après les autres, ils sortent mécaniquement leur carte d'embarquement mensuelle et suivent la file. C'est touchant.

Chacun glisse sa carte sur le lecteur magnétique près du conducteur. Soudain, une carte émet un son impossible du même type que la beugleuse d'Harry Porter. Le chauffeur enfoncé dans son siège se redresse et pose la question qui tue : « Votre carte, madame, est désactivée … vous ne pouvez passer … veuillez payer en argent ou sortez ».

D'un ton larmoyant, la dame aux CHEVEUX BLANCS plaide son innocence. « Pourtant, je l'avais bien activée … MONSIEUR LE CHAUFFEUR ». On voit bien qu'il en a vu d'autre. « C'est l'argent ou sortez » crie-t-il plus fort, « Vos cartes détraqués ne passent pas ».

Les trois têtes blanches devant moi toujours dehors introduisent doucement leur malheureuse carte dans une poche de leur manteau. Ils tentent de trouver suffisamment de pièces de monnaie. La tête enfoncée dans les épaules, les trois patients s'apprêtent à monter.

Mon voisin dit à son voisin … avec une franche camaraderie  : « Pas grave, on va en pogner un autre ».

La première réaction, c'est de les prendre en pitiés, mais il ne faut pas. Tous les stratagèmes qu'ils emploient, ils les utilisent allègrement et plusieurs fois par jour. On ne peut que se dire : « Mais où allons-nous avec nos vieux …?»

LES RINGARDISES

Nous avons de drôle de réflexions ou de réactions. Dans un article sur le web qui traitait de la chirurgie esthétique, j'ai retrouvé la panoplie des bêtises, des conneries ou des aberrations … d'auteurs et de lecteurs. Je m'inclus, mais en d'autres occasions, passons...  Mon opération non-chirurgicale se situe à deux niveaux : l'article d'opinions et les réactions.
L'auteur nous dit que l'humain a toujours cherché à s'embellir de façon artificielle. Le maquillage qui cache les cernes et les rides, les talons qui ajoutent quelques pouces et remontent les fesses, le toupet qui cache très mal la calvitie, la push-up bra qui revigore la poitrine, le complet qui cache la bedaine.
Il ajoute que lorsqu'une fille avec des seins gigantesques se fait rapetisser pour du 34 DD. On est empathique et on la supporte. Si une fille avec du 34 B se fait monter à 34 DD, là, c'est ridicule et « pas naturel ». Double standard pour le double D.
J'en reviens pas … mais ce n'est rien, attendez de voir l'un des commentaires.
Bon encore une autre belle affaire pour les RICHES , si t'a pas d'argent reste laid ou laide tes défauts vie avec pis garde tes dents croches ... mais si té riche tu peux te le permettre et mettre çà sur tes dépense de compagnie pour que les moins riche le rembourser en impôt a ta place ... pis essayer pas de dire le contraire , c'est flagrant.
Je ne me peux plus … Et moi qui croyais que j'étais le champion des fautes de français. Ce commentaire est non seulement rempli de fautes, mais incompréhensible. 12 commentaires sur 14 qui ressemblent à cela … eh oui!

Mais pourquoi toujours conclure avec la dimension des seins? Pourquoi 12 gars sur 14 personnes font des commentaires qui ne les concernent pas. À moins d'être transgenre, mêlez-vous de vos affaires les gars. sinon tous croirons que vous avez besoin d'une chirurgie esthétique du cerveau.

Et quant au français, soyez moins paresseux ... lâches ... et utiliser votre internet avec diligence ... Ho! ho! ho!