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samedi 26 février 2011

OCCUPATION AÎNÉ

J'entre dans mon centre d'alimentation grande surface préféré comme tous les samedis midi. On dit que ce serait l'endroit ou les produits sont les plus frais donc la clientèle est importante. Elle est surtout hétéroclite avec une forte tendance vers les couples âgés. Ben oui, je suis encore sur leurs dos et par ricochet sur le mien.

Comme d'habitude, ma première démarche va vers le comptoir des légumes frais. J'ai la mauvaise habitude de faire une pause pour voir les gens autour de moi. Une découverte … les couples âgés sont des paillasses. Un homme aux cheveux blancs farfouille dans les sacs de raisins qu'ils dévorent comme un affamé. Je me dit, il va apporter le reste mais, non il met le sac vide dans l'étagère.

Un couple pas pressé entre pied par pied en faisant des pauses et en ne s'occupant pas des gens qui attendent dans le portillon dont les issus sont ouverts avec un vent de moins 20 degrés. Il faut que la personne en arrière leur cri … dia (cri au cheval que l'on veut faire avancé)… pour qu'il fasse un pas de plus.

Voici le premier comportement des conducteurs de panier. Lorsque ce sont des femmes seules, elles se répandent en s'appuyant sur la barre transversale du panier tandis que dans le couple, c'est l'homme qui fait la chose. Qui tient qui … ou je devrais dire … qui retient qui … faut demander au panier. Dans le magasinage, la femme est maîtresse de la sélection des produits d'épicerie. L'homme, cet ignare, n'a qu'à suivre.

Toujours, dans le coin des légumes, un couple d'aîné me double … je rêve … ils vont plus vite que moi, mais une mauvaise odeur suit. Ils sentent la nuit de noce. Ouf! Je me sauve dans le coin des viandes, mais je vois encore des femmes suspendues à la barre transversale de leur panier. Il y en a une qui ferme les yeux. Je me dis : «Tiens, elle va se tenir sur une patte et dormir comme une poule … ». Ça, c'est une image et pas autre chose. Je continue jusque dans le coin des poissons et des crustacés.

Je veux des crevettes … je fige une femme qui taponne des feuilles de saumons fumées;  elle me semble avoir des regrets dans le geste. Mon arrêt est cependant dû à une odeur d'oignons provenant plus d'un dessous de bras que du légume. Vite, un autre comptoir.

J'ai hâte de sortir du marché, mais dans la dernière allée deux femmes ainées me ferment le passage, Je m'arrête et j'attends innocemment qu'elles me cèdent un espace car, elles occupent toute la place. Elles causent, elles rient fort et elles me regardent ... Me narguent-t-elles! « Je m'excuse mesdames » ... pour leur demander le passage, mais elles causent encore. Je leur demande à nouveau le passage et toujours pas de réponse. Un préposé du service à la clientèle à décider de faire la circulation et vient à mon secours. Il demande aux dames de me laisser le passage ou je vais devoir passer par dessus elles.

Elles veulent me suicider …

Je crois que nous sommes au seuil d'une révolution des personnes âgées pour la prise de contrôle des places publiques. A suivre ...

mercredi 23 février 2011

LEÇON DE MACHIAVEL

Dans son livre Le Prince, Machiavel enseigne comment on acquiert, comment on conserve et comment on perd les États. L'adoucissement des mœurs a rendu l'ambition parlementaire démesurée presque légitime. Dans un pays libre, l'ambition est éloquente, active et utile au pays. Aujourd'hui, c'est l'ambition féodale qui revient au premier plan.

Depuis quelques mois, la planète vit une tempête sociale alimentés par des politiciens chafouines et des journalistes démagogues. Chacun étant à la recherche de la popularité car, dans un cas comme l'autre, ils pourront rançonner le peuple ou leur journaux. Au fond, il s'agit de deux sociétés ennemis qui cherchent à prendre le pouvoir.

A son époque, Machiavel a subi les assauts des politiciens et de la presse. Ils ont voulu flétrir un homme et une doctrine contre lesquels ils n'ont jamais eu d'arguments décisif à produire. Pour l'abattre, ils ont associés machiavélique à scélérat.

Quel tristesse de voir que l'être humain doit abaisser et même avilir un congénère pour arriver à ses fins ou obtenir toute l'attention qui lui est nécessaire pour réussir. Toutes les raisons sont bonnes, induire l'amitié, l'amour, les relations commerciales, les faveurs politiques, le rôle social et je manque de vocabulaire.

Aujourd'hui, les morons font les bouffons sur leur balcon plutôt que dans leur salon pour régler les tensions. Ouin, je viens de m'apercevoir que cela ferait une belle rime. Que de cynisme … Ils sont à saigner leurs compatriotes et en faire des feux de joie … Ils se ceignent de diadèmes à la manière des rois de France alors qu'ils ne sont que les membres de la guilde d'Ali-Baba et ses quarante voleurs.

Machiavel savait tout faire avec classe même le déshonneur ... A suivre.

lundi 21 février 2011

LE MOT ET LA CHOSE

Une amie m'a transmis ce texte celui dont le nom serait l'Abbé de l'Atteignant.



Madame quel est votre mot
Et sur le mot et sur la chose
On vous a dit souvent le mot
On vous a fait souvent la chose

Ainsi de la chose et du mot
Vous pouvez dire quelque chose
Et je gagerais que le mot
Vous plaît beaucoup moins que la chose 

Pour moi voici quel est mon mot
Et sur le mot et sur la chose
J'avouerai que j'aime le mot
J'avouerai que j'aime la chose

Mais c'est la chose avec le mot
Mais c'est le mot avec la chose
Autrement la chose et le mot
A mes yeux seraient peu de chose

Je crois même en faveur du mot
Pouvoir ajouter quelque chose
Une chose qui donne au mot
Tout l'avantage sur la chose

C'est qu'on peut dire encore le mot
Alors qu'on ne fait plus la chose
Et pour peu que vaille le mot
Mon Dieu c'est toujours quelque chose

 De là je conclus que le mot
Doit être mis avant la chose
Qu'il ne faut ajouter au mot
Qu'autant que l'on peut quelque chose

Et que pour le jour où le mot
Viendra seul hélas sans la chose
Il faut se réserver le mot
Pour se consoler de la chose 
Pour vous je crois qu'avec le mot
Vous voyez toujours autre chose
Vous dites si gaiement le mot
Vous méritez si bien la chose

Que pour vous la chose et le mot
Doivent être la même chose
Et vous n'avez pas dit le mot
Qu'on est déjà prêt à la chose

Mais quand je vous dis que le mot
Doit être mis avant la chose
Vous devez me croire à ce mot
Bien peu connaisseur en la chose

Et bien voici mon dernier mot
Et sur le mot et sur la chose
Madame passez-moi le mot
Et je vous passerai la chose

mardi 15 février 2011

FOUTOIRS POUR AîNÉS

Quelques années avant son décès, Pierre Bourgault ancien chef séparatiste du Québec mentionnait dans une interview à la télé que notre futur société accorderait le même traitement à nos ainés que celui qu'on accorde à nos enfants … la garderie.

Aujourd'hui, on se rend compte que Bourgault avait raison. On se débarrasse de nos parents trop âgés et encombrants pour les placer dans ces garderies, des centres pour personnes … bla bla bla … toutes les définitions sont bonnes.

Le Littré définit la garderie comme étant un endroit où l'on garde et surveille les enfants en bas âge. Or ce que l'on accorde comme traitements aux personnes âgées, ce sont les systèmes de garderies. Ces centres pour personnes âgées sont le foutoir des couples indépendants qui ne pensent plus devoir quoi que ce soit à qui que ce soit sauf de se payer des vacances et des douceurs ... plusieurs fois par année.

Est-ce cela qui motive la couche des personnes de 25 à 50 ans à se conduire de la sorte ? Est-ce que les 25 à 50 ans se souviennent des efforts que leurs parents ont faits pour leur donner la connaissance et des règles de vie.

Ces générations devraient se souvenir que les personnes âgées que l'on veut interner, on fait des sacrifices et pour certains, au-delà de leur moyen. Ces générations ne se souviennent pas du confort dans lequel ils ont baigné et ce, jusqu'à se noyer.

Une amie travaillant dans une institution financière me racontait que cette génération est tellement avide de prendre possession des biens de leur parent après leur mort que même avant la fermeture du cercueil certaines personnes se présentent à l'institution financière pour vider le compte de banque. Que c'est magnifique de la part de ceux qui veulent le beurre et l'argent du beurre … et surtout celui des ainés.

Les nouvelles à la une des journaux font état de ces propriétaires de Centre pour personnes âgées qui crient au haut et fort une demande d'augmentation de l'aide gouvernementale. Ça me fait penser que durant la dernière guerre mondiale on arrachait les dents en or des prisonniers après les avoir tués. C"est tout comme ...

Ces générations verrons que les sentences qu'ils prononcent sur les gens âgées se retournerons contre eux ... et que dans le fond les garderies ... c'est pour eux.

dimanche 13 février 2011

SUBWAY

À partir d'aujourd'hui, je vais publier un roman dont une partie a été vécu par des personnes que je connais.

Une à deux fois par semaine, quelques pages de cette histoire seront ajoutées. La consultation est possible en cliquant sur ROMAN à votre droite

Ce roman est déjà écrit et il a été enregistré.

lundi 7 février 2011

VOYAGE SUR LA 802 – VOL. VIII

Cela fait quelques minutes que je suis monté dans l'autobus 802. J'occupe une banquette de 2 places car, je traîne continuellement un sac à dos avec moi que je dépose toujours sur le siège voisin… une manie … L'autobus s'arrête pour laisser monter quelques passagers dont une femme qui décide d'occuper le siège à côté de moi.

Elle prend mon sac … et le place sur moi puis s'assoit. Un peu déstabilisé je fixe la tête devant moi pour penser … mais je ne pense pas. Je « pense » plutôt que je suis en maudit.

Pour calmer mon irritation, je prends une gomme à mâcher … la dernière et ma voisine de me dire : « J'en voudrais une » et là, j'ai tout compris : « J'ai affaire à une folle ». Gentiment, je lui dis que je n'en ai plus et lui montre mon paquet vide. Comble de malheur, elle me demande celle que j'ai dans la bouche. Je suis en état de choc … « Elle veut surement me rouler un palot ». Là, je m'affirme et lui dit : « NON ».

Mais le fou rire me prend et elle voit que je ris d'elle … et c'est vrai!

Ma voisine se lève en furie et va se placer debout deux banquettes plus loin. Les mains devant la bouche, je prends de grandes respirations pour éteindre mon rire, mais j'aurais besoin d'un schnorkel … je manque d'air.

Devant mon insolence, elle repasse devant moi pour me livrer ses frustrations du genre : « Maudit niaiseux … imbéciles ». Je ne sais plus si elle est saine d'esprit où non. Heureusement, elle signale son intention de descendre tout en me lançant un regard qui trucide.

Une autre femme vient s'asseoir à côté de moi pour me dire que la dame n'est pas saine d'esprit et qu'elle serait allée jusqu'à fouiller dans mes poches comme elle l'a fait ces jours derniers. Ouf … je l'ai échappé belle car je n'aurais pu résister … je lui aurais donné ma gomme.

dimanche 6 février 2011

L'INTÉRÊT À LA MESURE DE L'ACTION

Ils sont des milliers dans des rues de certains pays du Maghreb a brandir le poing en signe de révolte et de vengeance contre l'autorité en place. Certains sont là parce qu'ils ont faim et soif, parce qu'ils ont été outragés dans leur liberté et d'autres parce qu'ils sont les seuls à croire que leur religion est la seule véritable.

Ce qu'on apprend dernièrement ce n'est plus de cette révolte, mais c'est qu'un journaliste est pris à parti par ces extrémistes de la rue. Pourquoi? Est-ce qu'il se pourrait que l'arrogance ou la suffisance de certains journalistes seraient à la base de ces attaques ? Depuis des années, j'entends ces journalistes revendiquer l'immunité en tout … une immunité qui les rendrait intouchable.

Personne ne possède l'immunité réclamée … même pas les chefs d'état pourris.

Il ne faut pas croire que les extrémistes sont sans fautes, ils ont aussi leurs torts. Mais entre agents provocateurs … extrémistes et journalistes … où est la différence?

J'aime également provoquer mais je sais que si je le faisais ailleurs que dans mon pays, les citoyens d'ailleurs me ferais surement un mauvais parti car les lois d'ailleurs ne valent bien souvent que ce que vaut un bout de papier. A contrario, si un journaliste étranger venait dans ma région sous prétexte qu'il fait enquête sur ma façon d'agir, je ne suis pas sûr qu'il serait bien accueilli.  On possède la vérité ...

Je l'ai déjà dit, le journalisme perd de son lustre et de sa crédibilité parce que les journalistes sont en train de tuer le vrai journalisme. Pour se conforter dans leur attitude, ils crient haut et fort pour une reconnaissance professionnelle. On reconnaît un professionnel quand il se comporte comme tel …

L'excès se paie un jour puisque c'est un métier qui est devenu qu'excès. Semblable à Diogène, je cherche de vrais journalistes et j'en trouve que quelques-uns … aux autres, je leurs dis : « Ôte-toi de mon soleil »1

1Réponse de Diogène à Alexandre le Grand.

samedi 5 février 2011

CONNARDS OU ABRUTIS

Il est 8 h 00 du matin, nous partons pour moins de 3 heures de route en voyage d'affaires. Les services météorologiques annoncent quelques centimètres dans ma ville et de 10 à 15 centimètres pour notre point d'arrivée. Ce qui en principe est acceptable et un peu normal pour une saison d'hiver. Mais c'était sans compter sur les abrutis qui roulent sur une première neige.

Habituellement, les abrutis de la route font leurs conneries lors des premières bonnes neiges, c'est-à-dire fin novembre début décembre. Ils roulent de 120 à 130 kilomètres heure et uniquement sur la voie de dépassement pour apprivoiser leur « char ». Pour eux, leur véhicule est à l'épreuve de tout même des accidents. Des autos, des camions simples et remorques et, même des autobus font du slalom à travers ceux qui conduisent prudemment …

Cette fois-ci, les premières neiges abondantes sont arrivées début février. La neige tombe et, avec le vent, elle se profile sur l'asphalte cachant ainsi une surface glacée par les passages à répétition.

Nous roulons à 100 kilomètres et parfois, à 90. Trois balourds, l'un à l'arrière de l'autre, nous doublent rapidement puis, quelques minutes plus tard, deux autres font la même manœuvre. Nous poursuivons notre route avec une vision d'au plus 10 mètres lorsque nous apercevons 5 véhicules sans dessus dessous dans le terre-plein et sur l'accotement. Nous ralentissons pour voir les cinq balourds s'engueuler.

Nous poursuivons notre route et à moitié chemin, nous devons stopper derrière une file de véhicule dont nous ne voyons que le commencement. Trois autres balourds nous doublent encore une fois sur l'accotement. Après avoir marqué le pas pendant plus d'une heure, nous suivons les véhicules devant nous. Le mouvement s'accélère et nous roulons de manière acceptable. Après un kilomètre, nos trois balourds sont enlisés dans le terre-plein et font signes à ceux qui passent de les aider. Pas un seul ne s'arrête.

Et c'est comme ça jusqu'à notre destination pour un voyage qui aura duré plus de 5 heures. Nous avons vu des véhicules sous des camions-remorque, des autobus sans passager réduites en bouillies et des véhicules qui ressemblent qu'à des tas de ferraille.

Mais qu'est-ce que l'on a comme conscience sociale? Pense-t-on aux membres de famille qui risquent de perdre l'un des leurs ou encore aux autres conducteurs qui pourraient perdre la vie ou leurs capacités physiques. Non! Je me demande si on doit laisser s'entretuer les balourds ...