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mercredi 16 mars 2016

VOYAGE SUR MA 802 - JE T’INSULTE, TU M’AGRESSES, IL SE BAGARRE



Il fait beau, le soleil est radieux et les « ti » oiseaux chantent en choeur … que demander de plus pour une belle journée. Eh bien, croyez-le ou non, il y a plus … une altercation violente entre deux jeunes femmes dans cet autobus. Ma 802, mon éternel amour qui me fait vivre des moments de grande extase, m'a offert un spectacle de haute qualité digne des séances de pugilats anciens.

Je monte avec les quelques personnes en attente pour retourner chez moi après une longue marche de santé. Mais à ma grande surprise, j'entends au centre de l'autobus articulé les cris de deux femmes qui s'invectivent l'une et l'autre. Le conducteur de l'autobus me regarde d'un air gêné, mais semble ne pas vouloir y mettre de l'ordre. Tous les passagers nouvellement embarqués sont agglutinés près du conducteur en se demandant qui va les défendre contre une agression possible. Le coquin doit se dire … moi aussi je veux rigoler.

Les beuglantes deviennent de plus en plus distincts et, il n'y a pas de doute, on fait dans la lecture de la bible puisque des objets religieux sont cités dans la bouche des deux belligérantes. Puis on passe aux grossièretés avec quelques impiétés notoires. Les deux jeunes femmes aspirent en venir aux coûts cependant quelques individus de bon aloi étaient prêts à intervenir. Enfin, l'une d'entre elle décida de descendre … non sans aboyer le poing fermé vers sa congénère.

Une note de votre cher auteur. Le pancrace, cet art de barbarie, conserve certaines traditions de l'époque ancienne. En effet, les « Grecs, comme ceux d'aujourd'hui, ne se prosternaient pas, mais se lancent des insultes seulement ». Je déplore évidemment que les individus qui auraient pu intervenir pour rétablir la paix n'avait pas les moyens d'antan, c'est-à-dire le « Ravdos » … un instrument que l'arbitre utilisait pour punir un bagarreur qui tentait de crever les yeux de son adversaire ou de le mordre, soit les deux infractions prévues dans ce genre de pugilat.

Celui qui est colère est en colère contre lui-même, par avec une autre personne . - Auteur inconnu

vendredi 11 mars 2016

LA CHASSE À LA DINDE


Ce matin, je suis allé au centre commercial pour acheter deux dindes de 10 kg chacunes telles qu'annoncées dans une publicité locale. Pourquoi des dindes ... parce que c'est le symbole des mets festifs en Amérique du Nord et parce que la dinde même de 10 kg est dotée d'une viande très tendre comparativement au poulet … pour les connaisseux ... bien sûr.

Affectueusement, le mâle est appelé dindon, la femelle dinde et le petit porte le nom de dindonneau. Ce sont des oiseaux de basse-cour élevés pour leur chair et qui font le délice des Nords Américains surtout le jour de l'Action de Grâce.

On dit que la dinde glougloute et c'est vrai, je l'ai entendu ce matin. Devant le tombeau réfrigéré de dindes récemment tuées qui se vendaient à un prix dérisoire, il y avait d'autres dindes qui glougloutaient. Une vingtaine à tête blanche … qui les soupesaient l'une après l'autre pour savoir laquelle se retrouverait dans la rôtissoire. On se bousculait un peu pour ratiboiser la plus belle.

Une dinde a même demandé à son dindon de la soulever pour lui permettre de saisir celles du fond. C'est alors que j'ai cru assister à un carnage devant cette audace … tellement que les glougloutantes à tête grise se lançaient des insultes polies, mais il n'en fut rien ... On a de la classe à cet âge. L'auditoire regardait une joute oratoire de glouglou lorsqu'un commis arriva avec un autre lot de dindes tuées toutes aussi récemment. Aucun respect pour ce commis des pompes funèbres qui ne faisait que son devoir.

Comme la dinde à une symbolique de virilité à cause de ses appendices charnus, et de fécondité chez les Mexicains, j'ai pensé que nous aurions une vidéo xxx. Mais non, épuisées par des combats singuliers à coup de mouchoirs, les têtes blanches ont pris les premières dindes du bord pour compléter leur épicerie et se rendre au comptoir pour en faire le paiement


« Plus je connais les gens, plus je respecte les animaux. » Auteur inconnu