Translate

dimanche 6 septembre 2015

LA VIE … LA VIE … IV


Alors que j'étais adolescent, nous avions des vêtements provenant des oncles et des tantes proches ainsi que des … « vrais » ... amis de nos parents... on n'aimait pas, mais vraiment pas ... La mode n'existait pas à une grande échelle chez nous, mais seulement pour permettre à la majorité des parents et amis de renouveler une petite garde-robe et la nôtre en conséquence … c'était à brailler.

Cette garde-robe comprenait des complets, des chemises, des cravates et, quelquefois, des gilets de laine. Mais le hic, c’était la forme du vêtement et le degré d'usure de la chose. Nous étions ados et les donneurs avaient deux à trois fois notre âge. Nous n'avions pas le choix de refuser ces vêtements car, nous n'avions pas autre chose. Cependant, notre mère nous promettait de les « adapter... ».

Et l'adaptation était … à pleurer pour elle.

Les pantalons avaient ce qu'on appelle des coffres au bas, c'est-à-dire des ourlets avec revers. Ils étaient si imposants et usés qu'ils devaient être coupés pour en faire des culottes style de golf, c'est à dire un pantalon du 18eme siècle attaché aux genoux et ceinturé par des chaussettes longues … C'était l’ancêtre du caleçon.

Maintenant, passons à un autre niveau, le veston. Le veston était démesuré pour nous pas en largeur mais, en longueur … wow... Sur nous, ce veston avait l'air d'un manteau d'automne. Les épaules nous arrivaient au biceps mais, c'était la mode. C'était un blazers double boutonnage revisité pour hommes … et plusieurs fois revisité ... qui s'attachaient devant notre braguette … fallait pas se tromper ...

Passons maintenant à la chemise et la cravate. La chemise blanche devenue beige avec le temps grâce à beaucoup de sueur aurait pu nous servir de chemises de nuit. Notre mère avait trouvé le moyen, de réduire la longueur des manches et la largeur des épaules. Pour le reste …! Quant à la cravate, notre mère avait frappé son Waterloo. Une cravate ne peu pas changé de modèle … qu'on se le dise. Ces cravates étaient tellement larges qu'on pouvait y voir toute la ville de Miami en Floride. Mais il y avait un avantage, nous la gardions en prenant nos repas. Grâce à cette bavette de luxe, nous ne pouvions pas salir notre nouvelle chemise.

La fin heureuse de tout ça, c'est que nous étions heureux puisque que nous demeurions dans une rue où il n'y avait pas de voisin et nos parents nous aimaient beaucoup.


Dans la vie il y a des hauts et des bas. Il faut surmonter les hauts et repriser les bas. - Jacques Chirac

Aucun commentaire:

Publier un commentaire