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mardi 20 juillet 2010

Les Indécences de la 802 - Vol. IV

Les regards des passagers sont continuellement en mouvement. Ils fixent un homme, une femme, une partie de l'homme ou une partie de la femme. Je pense qu'il n'y a pas d'endroit d'oublié mais qu'il y a des endroits plus fréquemment auscultés.

Ausculter selon Larousse, c'est examiné avec attention une situation, quelque chose, pour en repérer les points faibles, les points forts. Tout est dit.

Pour une fois, je vais expliquer les techniques féminines de l'examen. Je ne sais pas si cette façon de faire était de ma génération mais … c'est génial.

D'abord, la passagère regarde sans regarder, c'est-à-dire que sa tête ne bouge pas, ce sont ses yeux qui font de l'exercice. Le regard part des pieds en œillade saccadé du genre … je te regarde … je regarde dehors … je te regarde … je regarde dehors. C'est comme ça pendant tout la durée du trajet.

Tout cela part des pieds pour se rendre jusqu'à la tête, mais cela ce n'est que l'apéro parce que le plat principal … c'est le zipper … oui, la fermeture éclair. Au fait, je me suis toujours demandé si on ne devait pas appeler la chose comme le disait le grand Pinard … l'ouverture éclair.

Il est 7 h 45, je suis debout devant un groupe de femmes assises du côté de la fenêtre. Je ne suis pas un canon de beauté mais j'ai « du corps ». Les regards furtifs débutent. Je sens que ma braguette va être portée au nu. Les magiciennes de l'imagination dansent avec leurs yeux.

Aucun sourire n'arbore leurs lèvres, mais je sens qu'il se passe quelque chose. Les femmes ont ce talent du « laissez croire » que je trouve fantastique. Elles vous envoient des tonnes d'indifférence, mais elles ne vous montreront jamais ce qu'elles ont dans la tête. Toutefois, je donnerais une fortune pour voir ce qui s'y passe.

Quand le point d'arrêt s'annonce, elles se dirigent vers la sortie en essayant de passer devant le patient comme pour attiser les visions qu'elles ont portées sur vous.

Mais, je ne suis pas un paquet de viande … !!! Chacun son tour … l'ami, ça va être ton tour.

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