Translate

samedi 11 décembre 2010

LA VIE ... LA VIE


Le temps des fêtes, en est-il un ? Je me demande si ce n'est pas une période qui nous fait plus de mal que de bien. On dit que ce temps est un temps de réjouissance pour la famille et les enfants, mais quand les petits ne sont plus là parce qu'ils ont grandi et que les grands ne sont plus là … qu'arrive-t-il ?

Nos enfants ont appris à devenir grands, à être autonome, à vivre leur vie et à être bien avec leurs amis. Mais nos enfants n'ont pas compris que leur famille, c'est aussi leur parent. Dans le fond à quoi servent les parents tant et aussi longtemps qu'ils sont là. On sait qu'ils sont là, disponible et aimant. C'est lorsqu'ils ne sont plus là qu'on en a besoin.

Lorsque j'étais ado, nous avions une grande hâte à minuit le 24 décembre. Dans notre tradition familiale le début des festivités commençaient par des échanges de cadeaux, des câlins et des rigolades. C'était le début d'une fabuleuse nuit festive … une nuit digne des plus grandes familles de l'ère moderne.  Après les échanges de cadeaux s'étaient le repas.  Un repas remplissant une table qui nous obligeait à manger debout.

Alors que nous étions repus et que la table était « débarrassée » de ces plats, les parents s'installaient pour les jeux de cartes ou débarrassaient la place pour danser un « set carré ». Mes grands-parents savaient tous jouer d'un instrument de musique et la veillée commençait par une de leur toune préférée …

Et au milieu de la nuit, le gin aidant, les discussions vives débutaient. Les femmes sortaient de la cuisine et venait calmer ces messieurs. Et la musique recommençait.

Vers 5 ou 6 heures du matin, tout le monde se trainait vers une chaise berceuse, un fauteuil, un divan et certains s'assoyaient sur le plancher pour se reposer.

Après quelques temps, nous ramassions nos cadeaux et nos manteaux on se faisait brasser avec notre foulard. On braillait … on ne savait pas pourquoi, mais on braillait. Cela faisait du bien … Nos parents accéléraient le mouvement. On nous entassait sur le banc arrière de l'auto à commencer par les plus vieux et en finissant par les plus jeunes. On avait plus la capacité de brailler tellement le poids des uns et des autres étaient pressants … on manquait de souffle.

Arrivé à la maison, on se remettait à brailler et, dans l'espace de quelques minutes, nous entrions dans la maison, enlevions nos vêtements, faisions la ligne pour la salle de toilette, défaisions notre lit et nous étions couchés. Comme nos parents, nous nous disions … il était temps.

Malgré une maison s'en dessus dessous par notre retour, on fermait les rideaux de la chambre et c'était à notre tour de se coucher. 

Mais nos parents étaient là et nous étions en sécurité ...

Aucun commentaire:

Publier un commentaire