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lundi 28 mars 2011

MON P'TIT CRAPAUD

Lorsque nous étions de jeunes enfants ma mère avait trouvé une jolie façon de nous réprimander avec un mot particulier qui annonçait un avertissement : « Toi mon p'tit crapaud! » A l'annonce de cette phrase, nous savions que le sac de taloche suivrait. Heureusement pour elle et surtout pour nous, elle n'a pas eu à s'en servir du moins pas souvent.

En lisant un article sur France Presse concernant une invasion de crapauds en Australie, j'ai commencé à me questionner sur les intentions de ma mère.

France Presse raconte que la campagne annuelle en Australie d'abattage des crapauds buffle, une espèce nuisible introduite dans le pays en 1935, s'est soldée par la mort de 14.000 de ces batraciens … oups! Les crapauds buffle étaient gazés dans des sacs en plastique et les dépouilles vendues pour leur peau, pour être transformées en engrais ou pour la recherche scientifique.

Est-ce que ma mère avait vu en nous de la mauvaise graine (bad seed in USA) ou encore avait-elle compris que, pour garder le contrôle, il fallait agir. On dit que ce batracien possède des glandes qui sécrètent un poison violent, capable de tuer serpents et crocodiles. Il détruit les espèces concurrentes et colonise sans cesse de nouveaux territoires. Je cherche toujours ma glande tueuse! Mais est-ce pour cela ?

Là, je ne sais plus où me situer. Tout de suite j'ai pensé aux armes blanches … qui étaient peut-être cachées dans son sac de taloche oui ... oui ... vous ne savez pas ce que l'on peut trouver dans ces sacs. Je me suis documenté sur ce que les fameux escrimeurs français peuvent faire. La botte Florentine, la botte des Jésuites, le coup de Jarnac et la fameuse botte de Nevers qui débute par un saut de côté et un petit coup sur la main. Ça m'a rassuré car, jamais ma mère n'aurait sauté de côté et, quand aux petits coups sur la main … c'est pas grave même au risque de choquer les beaux esprits.

Je comprends maintenant pourquoi ma mère nous disait cela; je crois qu'elle voyait beaucoup d'avenir en nous. P'tite cachotière, va … je t'aime Maman.

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