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mercredi 30 juin 2010

Voyage sur la 802 – vol. III

Il commence à pleuvoir. Quelques gouttes tombent sur ce qu'il me reste de cheveux, car je viens de sortir de chez la coiffeuse … ma sœur qui est ma coiffeuse me trouve plus beau les cheveux courts … mais il m'en manque déjà au moins la moitié sur le crâne.

Je veux prendre mon autobus … O.P.S. mais l'orage me devance. Un déluge, rien de moins. Une dame qui arrive en trombe … comme l'orage … se met à rire. Je me dis : « tiens, elle rit de moi la ... » mais non elle me demande avec un sourire si j'ai mon parapluie, car elle aimerait s'abriter. Je me sens généreux ...

Elle attend la 802, elle aussi, 802 qui arrive enfin !

La dame et moi faisons la file pour monter, mais avec tout ce monde qui attend … ça va être du sport. Je la suis. Elle pense que je suis galant, mais non, je ne veux pas boxer tout ce monde pour me faire une place.

La femme, on la laisse passer et on la suit avec un look de mari … genre petit chien. Un rôle de composition qui me va bien. Cette dame et moi continuons de placoter quand un homme soûl se stationne juste à côté de moi et me rote ses bières dans le nez. Ma voisine se tord de rire ... je suis défiguré par ce martyr … Non, je ne parlerai pas, j'aimerais mieux mourir. Mais ça pue.

Puis un premier arrêt, c'est l'échange des sièges. Ceux qui sont debout s'assoient et ceux qui entrent sont debout … c'est le rituel. Mais où ça se gâte, c'est lorsqu'il commence à y avoir des sièges vident. C'est à qui va avoir le meilleur siège.

Le spectacle commence. Madame x au siège double arrière traverse de l'autre côté pour un siège seul. Elle laisse dans le deuil un siège près de la porte qui est repris par un type assis sur la roue arrière qui est repris par une fille assise en avant qui n'aime pas les gens en avant … une dame écœurée de son voisin prend le siège seul puis mon gars soûl prend le siège libre parce que je lui piétine le pied gauche.

Ma voisine me dit : "je pense qu'on va mettre de la musique, ça va être plus drôle puis on va l'arrêter quand l'autobus va partir". Malheureusement, elle arrive à destination et je dois m'arrêter un peu plus loin mais j'aurais eu le goût de leur dire : « Swingnons nos compagnies ... »

2 commentaires:

  1. Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps
    Le beau temps me dégoute et m'fait grincer les dents
    Le bel azur me met en rage
    Car le plus grand amour qui m'fut donné sur terr'
    Je l'dois au mauvais temps, je l'dois à Jupiter
    Il me tomba d'un ciel d'orage
    (Georges Brassens)

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  2. Moi qui pensait bêtement qu'il ne se passait rien dans les rues de la ville aux heures de pointe, alors qu'une marée des fourmis humaines s'étend sur la plage urbaine du bitume aux vapeurs acres de l'été... Me voilà servie, ou plutôt asservie à la saga de la 802. Je m'impatiente, je tape des doigts sur le clavier, à quand le prochain chapitre? SylVie

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