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jeudi 4 novembre 2010

CARDIOLOGIE … VIA LA 802

C'est la seconde fois que je vais à l'hôpital pour un examen coronarien. Chaque fois, j'informe l'équipe médicale que ma mère s'est trompé dans le cours de ma fabrication ... elle a placé l'artère de ma main droite sur le côté et non sous le poignet.

Cette artère est la porte d'entrée pour un petit voyage vers mon cœur qui commence à donner des signes d'inconfort. Donc, on vérifie l'état du réseau.

Pour y entrer, on me gèle en me piquant sous le poignet parce que l'on a rien compris et que l'on croit que je divague avec mes affirmations. Mais chaque fois, on se rend compte qu'il se trompe. Donc on recommence les piqûres. Seigneur, priez pour eux car il ne savent ce qu'ils font. Lorsqu'il me pique sur le côté, c'est comme s'il te piquait sur la racine d'une dent. Je n'ai que le goût de leur donner quelques bonnes gifles

Mais dans ce cas-ci, c'est un stagiaire étranger ... un étudiant spécialiste en cardio qui te fait la job. Vendredi, c'était un sud américain qui parlait le dialecte incas ... Je lui expliquais le problème, mais je crois que lui croyait que je voulais lui donner un cours de médecine.

Pour boucler le tout, on me demande de laisser la salle de chirurgie pour faire place à une dame qui entre pour le traitement d'un infarctus. En bon samaritain, je cède ma place la main gelé et la peau sensible parce que l'on m'avait peinturé les cuisses, «la chose » et l'abdomen avec de l'alcool. Un endroit frais rasé donc très sensible … Je suis brulé au sixième degré … j'ai mal, mais je marche jusqu'à mon grabat.

Après 30 minutes d'attente, on me demande de réintégrer la salle … à pied … rien de trop beau … et de m'étendre sur l'étal opératoire. Et le jeu recommence. On m'étend à nouveau de l'alcool en quantité industriel puis on me repique cette fois-ci du côté droit de la main … entre l'os et l'artère, je sens que l'on m'arrache les ongles puis on me coupe. J e-n e-m e-p e u x-p u … Je fais le pont comme un lutteur qui ne veut pas se faire coller les épaules.

Avec toutes ces bévues, j'avais des coupures profondes créées par un scalpel fou. L'une des coupures à refuser de cicatriser. Pendant près de 5 heures mon bras n'a pu bouger et toutes les deux (2) heures, on tentait de m'enlever des ty-raps qui serrait un morceau de styromousse et qui me blessait l'os du poignet. Chaque fois que l'on examinait le pansement en styromousse, le sang pissait d'un jet de 15 à 30 centimètres par battement cardiaque.

Bon je vais mourir, on me suicide … on m'a coupé le poignet. Le bras a servi à un apprenti qui m'a surement piqué avec un pic à glace avant d'entrée une canule.

L'infirmière tente un dernier coût d'éclat. Elle enlève l'objet de ma torture et elle m'applique une main délicate et bienfaisante sur mon poignet que je ne sens plus tellement. On l'a piqué, coupé et mis dans un presse jus. Et d'un coup, tout rentre dans l'ordre. Je me dis, ils ont un autre truc, je vais monter au bucher, c'est le dernier traitement, la dernière torture que je devrais endurer. Vive Jean d'Arc …

Mais non. « Rentrez chez vous » qu'on me dit « et surveillez la chose ». Si cette main infâme pisse le sang, revenez nous voir ou mourrez. Heureusement, tout semble rentrer dans l'ordre même si samedi et dimanche dernier, je ne pouvais me servir de cette main.

Ma main vengeresse était en piteuse état …mais elle est patiente

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